Les 5 temps du processus créatif
![]() |
Le processus créatif, malgré son caractère chaotique apparent, obéit à une logique profonde. Le jeu des enfants, la création artistique, l’innovation industrielle et tous les changements qui se produisent positivement dans les organisations, obéissent à une logique similaire. Cette logique du processus créatif comporte 5 temps : SE METTRE EN ETAT DE JOUER, PARTIR DE SOI, AGIR ET INTERAGIR, S’AJUSTER ET EVOLUER et DONNER UN FEED BACK. |
1 - SE METTRE EN ETAT DE JOUER
Le jeu est une façon de sortir du réel pour puiser dans l’imaginaire des ressources utiles pour porter un nouveau regard sur la situation. Ces ressources sont des images, des idées, des ressentis. Combinées différemment, ces ressources vont produire du nouveau.
Pour se dégager de l’emprise du réel, nous avons besoin de nous mettre, pour un temps donné, dans un état émotionnel particulier.
Cet état est un état de confiance, de relaxation et aussi de stimulation, voire d’urgence.
Il mobilise en nous à la fois la confiance, l’envie et la nécessité d’agir, sans être attaché à un résultat immédiat.
Les enfants vivent spontanément cet état quand ils jouent ; les adultes le vivent quand ils font quelque chose qui les passionne, dans lesquel ils s’absorbent complètement.
Nous disposons de techniques pédagogiques simples permettant d’entrer facilement dans cet état.
Il est bien sûr nécessaire de s’assurer que le climat global est sécurisant car celui-ci influence naturellement l’état de jeu de chacun. Si ce n’est pas le cas, nous vous aidons à « préparer le terrain » pour clarifier les enjeux, objectifs et relations dans votre contexte.
2 - PARTIR DE SOI ET DU REEL
Pour voyager, il est nécessaire de partir d’où nous sommes.
Cela semble évident ; en réalité, ça ne l’est pas. En effet, régulièrement, nous agissons à partir de l’influence des autres ou d’une déformation du réel.
Partir de soi est essentiel ; pour cela, nous avons à nous affranchir des attentes et des exigences des autres.
Partir du réel est essentiel ; pour cela, il est nécessaire d’établir des faits et de faire la part entre le réel et les déformations liées à nos désirs, nos attentes, nos craintes.
3 - AGIR ET INTERAGIR
Une fois connecté à soi-même et ancré dans le réel, un mouvement va naitre spontanément de cet ancrage.
Il suffit d’accompagner ce mouvement ou, le cas échéant, de le stimuler par des « consignes de jeu » pour se placer dans l’action.
L’action intense est jubilatoire et nous fait voyager.
Le voyage nous fait plaisir et nous offre l'opportunité de découvrir de nouvelles ressources à l'extérieur : expériences, différences, nouveaux points de vue. De retour, "notre réalité" aura désormais changé.
4 - S’AJUSTER ET EVOLUER
Dès que le jeu est lancé, nous avons en permanence à nous ajuster, à rester à l’écoute de l’environnement. Cela produit des échanges créatifs entre nous et le monde. Ces échanges nous nourrissent mutuellement et les idées, solutions, configurations nouvelles émergent.
Le jeu évolue, les liens se tissent.
A un moment, un processus de cristallisation se produit et un sens nouveau émerge.
5 - DONNER UN FEED BACK
Le voyage terminé, il est nécessaire de revenir au réel. En effet, jouer ne consiste pas à rester dans un monde imaginaire, il s'agit plutôt de naviguer entre le réel et l'imaginaire afin de faire évouler notre regard sur le monde.
Un feed back intéressant introduit un questionnement qui porte sur deux niveaux : les acteurs du jeu et la production.
Comment se sentent les acteurs ? Quel regard portent-ils sur leur expérience ?
Que retenir de la production ? Comment la traiter et en tirer des matériaux utiles ?